MILENA'S DIARY - call-girl, addison and hill valley.
comment je me suis retrouvé dans cette suite d’hôtel ? franchement c’est long. mais il faut absolument que je note tout ça, histoire de me rappeler les mauvais moments quand je baignerais de nouveau dans le fric. soit d’ici quelques années, enfin c’est ce que j’espère. déjà il faut savoir que j’aime baiser plus que tout. et je l’avoue sans complexe, certaine son gaga de chaussure (bon c’est aussi le cas pour moi), d’autre de sport, et bien pour moi c’est le sexe. je vois pas pourquoi ce devrait être un sujet tabou, sérieusement hormis les frigides : quelles femmes n’aiment pas prendre son pied ? mais, ce que j’aime encore plus que le sexe, c’est l’argent. alors quand on vous propose de rejoindre une prestigieuse (oui, j’ai tendance à abuser) agence de call-girl : COMMENT POUVEZ-VOUS REFUSER ? pour certaine il s’agit là d’un job bien dégradant alors que pour moi c’est l’opportunité de ma vie. ouais bon encore une fois j’abuse, mais passons. job facile, obligation de porter des talons aiguilles et fric ! après le départ de chez papa et maman je manquais cruellement de fric et j’ai de suite accepté cette proposition. je n’ai jamais été une croyante des plus ferventes, mais dans cette proposition je voyais là un signe de dieu. non je ne suis pas une inculte. dois-je vous rappeler que marie-madeleine était-elle-même une prostitué ? peut-être que dieu voyait en moi la marie-madeleine du 21ème siècle. mais passons, j’avais accepté le job après quinze minutes d’hésitations et sous la pression d’une somme élevé. (…) et c’est à ce moment qu’Addison est arrivée, j’étais sa petite protégé et très rapidement on s’est lié d’amitié. tout naturellement à vrai dire. on travaillait ensemble, et quand un client souhait non pas une escort mais deux, on nous envoyait derechef. ensemble, toujours. je lui confiais tout, et puis bon, quand une amie vous voit à poil la plupart du temps, vous n’êtes plus à un secret près. mais avec le temps notre relation a évolué. on était bien plus proche, rien de mal dit comme ça, mais quand baiser avec votre logiquement « meilleure amie » devient banal, là il n’y a plus rien d’anodin. je me montrais de plus en plus possessive vis-à-vis d’Addie, dès qu’un client la reluquait d’un peu trop près –ou qui que ce soit d’autre, je sortais de mes gonds. je ne sais pas si il s’agissait d’amour mais en tout cas il y avait un désir et une tension sexuelle indéniable entre nous. et puis elle est partie, comme ça d’un coup. (…) après quelques mois, des sms par-ci par-là j’ai décidé moi aussi de partir. Hill Valley. on m’avait proposé une bourse d’étude, il y avait pas mal de client potentiel là-bas mais aussi et surtout Addison. alors sur un coup de tête je suis partie, j’ai quitté l’appartement que me payait l’agence et bonjour Hill Valley. mon « ex-patron » dans un élan de bonté m’a recommandé un client. un certain Andrew Miller, jeune PDG à la tête d’une chaine hôtelière : le parfait pigeon. après quelques négociations j’obtenais la suite de mes rêves dans laquelle je séjourne actuellement en quête d’une colocation. et oui les temps sont durs et ce même pour une call-girl aussi plantureuse que moi.